Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi l'abaissement du taux d'incapacité physique requis pour partir en retraite anticipée de 20 à 10%. Concrètement, cela veut dire que la condition pour pouvoir partir à 60 ans est assouplie en cas de métier pénible.
Clarisse fait partie des profils concernés par cet élargissement des critères de pénibilité. A 57 ans, cette femme de ménage dans les hôtels attend impatiemment la retraite et craint de devoir repousser son départ à la retraite.
La retraite à 60 ans, "j’y tiens"
En incapacité physique estimée à 14%, elle souffre depuis deux ans de son épaule gauche. Le résultat de 40 années passées à faire le ménage dans les chambres des hôtels de Savoie, au rythme d'une trentaine de lits à chaque matin.
"Vous ne pouvez plus levez le bras. Parfois, je n’arrive pas à m’habiller comme il faut", confie-t-elle :
Clarisse se dit rassurée par la volonté du gouvernement d'abaisser de 20 à 10% le seuil d'incapacité physique nécessaire pour partir à la retraite à 60 ans. Sinon, elle aurait été hors critère, forcée à travailler jusqu’à 62 ans pour un retraite à taux plein.
"Pas question de mourir au travail", s'exclame-t-elle, en espérant qu'il n'y aura pas d'obstacle, de condition supplémentaire dans la loi, qui l'empêcheraient de partir à la retraite dans trois ans au plus tard.
Accorder une retraite anticipée aux travailleurs souffrant d’une incapacité physique estimée à 10% va concerner 30.000 travailleurs. Le premier projet de loi ne concernait que 10.000 personnes par an. La prise en compte de la pénibilité dans la réforme des retraites devrait représenter un coût annuel de 300 millions d'euros.