Il était présenté comme un possible témoin gênant pour Charles Pasqua. Il n’en a rien été. Claude Guéant, l’ancien directeur adjoint du cabinet au ministère de l'Intérieur devenu secrétaire général de l'Elysée, a été entendu mardi matin devant la Cour de justice de la République. Ses déclarations ont plutôt appuyé la défense de Charles Pasqua.
Claude Guéant était entendu dans le dossier du casino d’Annemasse. En 1994, l’autorisation de son exploitation aurait été accordée à des proches de Charles Pasqua. En échange du financement d’une campagne électorale quatre années plus tard.
Un dossier comme les autres
"Le ministre a fait connaître dans ce dossier ses instructions comme il l'a fait pour d'autres", a assuré Claude Guéant. "Je n’ai jamais consacré de traitement particulier à ce dossier", a-t-il ajouté. "Dans le dossier du casino d’Annemasse, tout s’était passé de la manière la plus classique et la plus normale qu’il soit", a renchéri Me Jacqueline Laffont, l’avocate de Charles Pasqua, interrogée par Europe 1 en marge de l'audience.
Lors de l’instruction, il était pourtant apparu que Claude Guéant avait rédigé une note interne, demandant à un collaborateur de "bien vouloir accélérer la constitution et l'examen du projet de création" du casino. Il avait ajouté à la main : "Merci de me tenir au courant". Une mention qui n’avait pas de signification particulière, a assuré Claude Guéant mardi.
Il y a quelques semaines, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de Charles Pasqua dans le volet non ministériel de cette affaire du casino d'Annemasse. Jugé pour "financement illégal de campagne électorale", il a écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis.