Regarder un coquelicot, c'est plaisant. Et cela peut s'avérer utile. À l’occasion de la Fête de la nature 2014, qui se tient du 21 au 25 mai, des scientifiques de l’Observatoire des saisons, programme mené par le CNRS et Tela Botanica, qui étudie l’impact du changement climatique, lancent une initiative inédite pour mesurer le réchauffement climatique. Son nom : "mission coquelicot".
L'environnement 2.0. L'idée : tous les volontaires auront pour mission de sélectionner une zone, comme un jardin, un parc ou une zone naturelle, identifier un coquelicot, observer son éclosion et transmettre ses descriptions sur le site de la Fête de la nature.
- Pour une petite révision sur ce qu'il faut savoir du coquelicot, le site propose une fiche ici
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Connaître pour anticiper. "Le cycle du coquelicot, qui fleurit au mois de mai, est adapté au calendrier de la Fête de la nature. De plus, c’est une espèce simple à reconnaître", explique au Monde Isabelle Chuine, directrice de recherche au CNRS. "Nous souhaitons analyser de quelle manière les cycles sont pilotés par le climat et suivre l’évolution de ces modifications, afin d’anticiper les événements à venir. Ces changements engendrent une cascade de conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes, sur les interactions entre espèces et même sur leur survie. Aujourd’hui, la température a augmenté de 1o C. Qu’en sera-t-il avec 4o C ou 5o C de plus ?", se demande la scientifique.
Mauvaise nouvelle : les coquelicots commencent déjà à éclore avec un mois d'avance par rapport aux années 70. Or, plus il fait chaud, plus les fleures éclosent vite.