Pierre Alessandrini, le destinataire supposé d'une lettre en corse écrite par son ancien ami d'enfance Yvan Colonna, a affirmé lundi par l'intermédiaire de son avocat qu'il n'avait "jamais eu de lettre d'Yvan Colonna entre les mains". Le magistrat a aussi précisé qu'"il dit n'avoir jamais eu de lettre saisie dans sa cellule. C'est une manipulation qui vise à déstabiliser".
L'existence d'un courrier, écrit par le berger corse, jugé pour la troisième fois aux assises spéciales de Paris pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, à l'un des membres du "commando Erignac" a été dévoilée par le président du tribunal vendredi soir. Depuis, l'audience a été suspendu.
Dans ce courrier, Yvan Colonna y demande à Pierre Alessandri, qu'il a considéré comme son "frère" mais n'est plus qu'une "balance", de crier "haut et fort" son innocence. Faute de quoi, il promet une "guerre, au procès et au dehors".
Yvan Colonna a écrit, en décembre dernier, à Pierre Alessandri. Le berger corse aurait ainsi envoyé une lettre à celui qui était son ami d'enfance, mais qu’il accuse de l’avoir trahi. Europe 1 s'était procuré en exclusivité samedi ce courrier.
Pierre Alessandri a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2003 pour l'assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac. Cinq autres membres de ce commando ont été condamnés.