Le révélations se succèdent. Après Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, c'est au tour de Jean-François Copé d'être mis en cause dans l'affaire Karachi, selon les informations de Mediapart.
Des documents obtenus par les enquêteurs montrent que le marchand d'armes Ziad Takieddine, mis en examen le 14 septembre pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux", dans le cadre de deux contrats, l'un avec le Pakistan, l'autre avec l’Arabie Saoudite, aurait utilisé ses liens avec le ministre du budget du gouvernement Raffarin en 2005.
Le pièces évoquent "des litiges fiscaux d'autres hommes d'affaires, dont Gérard Achcar, le patron d'un puissant groupe agroalimentaire".
Des invitations à Venise et Beyrouth
Les soupçons autour de Jean-François Copé ne s'arrêtent pas là. Entre 2003 et 2005, il aurait bénéficié de "largesses" de Ziad Takieddine pour un montant estimé à 19.050 euros, selon les informations de Mediapart.
"Il s'agit pour l'essentiel d'invitations et de déplacements au cap d'Antibes, à Londres, à Venise et à Beyrouth. Ces dépenses pourraient faire partie du périmètre du "recel" d'abus de biens sociaux reprochés à M. Takieddine sur les sommes obtenues sur les marchés d'armement", peut-on lire sur le site Mediapart.
En juillet dernier, l'actuel patron de l'UMP avait justifié ces voyages " relations strictement amicales", "sans aucun lien" avec ses "activités électives ou ministérielles", rappelle le site.
L'homme d'affaires franco-libanais, est poursuivi pour des malversations présumées, dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Son nom est au cœur de deux contrats d'armement conclus dans les années 90 avec le Pakistan et l'Arabie saoudite. C'est par lui qu'auraient transité plus de 230 millions d'euros de commissions occultes.