Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a salué jeudi soir le "coup décisif" porté à la bande du Petit Bar d'Ajaccio après l'incarcération de son dirigeant présumé, Jacques Santoni, et la mise en cause de trois autres personnes présentées comme des "noyaux" de l'équipe. Le ministre a félicité dans un communiqué les enquêteurs de la police judiciaire, "qui viennent de porter un coup décisif à la bande du Petit Bar d'Ajaccio, dans le cadre d'une procédure d'association de malfaiteurs instruite par la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs, chargée des dossiers de grand banditisme, NDLR)".
Jacques Santoni, âgé d'une trentaine d'années, a été mis en examen à Paris pour association de malfaiteurs en vue d'extorsion de fonds et de blanchiment, ont indiqué ses avocats à l'AFP. Le trafic de stupéfiants n'a en revanche pas été retenu. Tétraplégique depuis un accident de moto en 2002, il a été écroué sous réserve que la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) "respecte le protocole médical fixé par les médecins", ont-ils précisé, dénonçant une "mise en danger de mort".
Jacques Santoni avait été condamné début février à Ajaccio à trois ans de prison ferme dans une affaire d'extorsion de fonds, mais sa peine avait été suspendue pour raisons médicales. Selon une source policière, dix-huit personnes ont été interpellées au début de la semaine, en Corse et sur le continent, dans le cadre de cette information judiciaire ouverte fin 2012 par le magistrat de la Jirs Christophe Perruaux.