Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui pourrait être mis en examen en octobre lors de sa convocation devant le juge d’instruction, conteste la validité de la plainte du journal Le Monde le visant dans les colonnes du Figaro.
Philippe Courroye avait ouvert une enquête pour violation du secret de l'enquête après le récit détaillé, sur le site internet du quotidien, d'une perquisition menée chez Liliane Bettencourt en septembre 2010.
"En demandant des factures détaillées de téléphones ("fadettes"), ce ne sont pas les journalistes qui étaient visés: nous cherchions à vérifier si des personnes acteurs de l'enquête étaient à l'origine des informations du Monde", explique le procureur de Nanterre.
"La contestation de la recherche des fadettes de journalistes relève d'une éventuelle nullité de procédure, mais pas d'une infraction pénale", poursuit-il avant de préciser qu'il vit sa possible mise en examen comme "une injustice".
"J'affirme qu'il y a non seulement une volonté de me nuire, de porter atteinte à mon honneur, à mon intégrité professionnelle et personnelle, mais également de nuire à l'ensemble des membres de mon parquet, plus spécifiquement à Marie-Christine Daubigney, procureur adjoint. La malveillance est manifeste", accuse-t-il.