Il y a bien des "discussions" entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo. Julien Dray, élu socialiste et proche de l’ex-directeur du FMI, s’est toutefois offusqué vendredi sur Europe 1 des révélations du New York Times et du Monde, selon lesquelles un "accord" aurait été trouvé entre les deux parties, pour un montant de 6 millions de dollars, des informations démenties par l’avocat américain de DSK lui-même.
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"Il y a effectivement une discussion, parce que ce dossier est loin d’être celui qu’on nous avait présenté au départ", a concédé Julien Dray, avant d’ajouter : "c’est toujours la même chose : au moment où ces discussions doivent se conclure, un certain nombre de gens qui ne veulent pas qu’elles soient conclues, qui ont joué en général un rôle très négatif, se débrouillent pour les rendre publiques, […] pour éviter qu’elles soient conclues".
"Sortir de cette mise en cause permanente"
Pour Julien Dray, ce "moment" peut avoir "beaucoup de conséquences" et risque même d’"empêcher la conclusion de cette affaire aux États-Unis", voire d’"influer après sur les décisions à venir sur des affaires françaises". La discussion, a-t-il ajouté, "n’est pas forcément simple", notamment parce que "l’intéressée elle-même [Nafissatou Diallo] comprend peut-être aussi qu’on lui a promis monts et merveilles et qu’elle n’y arrivera pas".
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Revenant sur les faits à proprement parler, "connaissant la justice américaine, et le déferlement médiatique, s’il y avait eu ce qu’on nous avait dit qu’il y avait au départ, on n’en serait pas là aujourd’hui", a insisté l’élu.
Interrogé sur un éventuel retour en politique de Dominique Strauss-Kahn, Julien Dray a préféré botter en touche, assurant : "on n’en est pas là du tout". "Je pense que lui-même ne souhaite pas qu’on commence à évoquer ce genre de situation". DSK "est surtout d’abord pressé de sortir de cette mise en cause permanente". Et Julien Dray de conclure : "s’il arrive à s’en sortir, à retrouver un peu de tranquillité, il essaiera d’abord de profiter de cette tranquillité".