Eric Giuily, spécialiste de la communication, a analysé lundi soir sur Europe 1 les mots qu'a utilisés Dominique Strauss-Kahn lors de son interview sur TF1 dimanche. Selon lui, Dominique Strauss-Kahn a beaucoup préparé cette intervention : "DSK a eu 4 mois pour réfléchir à ce qu'il allait dire pour s'expliquer. Le fait que ce soit préparé n'est pas étonnant et c'est même recommandé", a-t-il estimé.
Selon ce spécialiste, DSK a beaucoup utilisé le champ lexical de la punition : "il a voulu montrer les conséquences de ce qui s'était passé". "Il a voulu montrer qu'il avait payé et s'il a déjà payé ça veut dire qu'il est déjà ou va redevenir libre pour d'autres choses puisqu'il aura payé sa faute qui n'est que morale." Dominique Strauss-Kahn a d'ailleurs utilisé cette expression "par opposition à une faute pénale", "reprenant d'ailleurs les mots de Bill Clinton dans sa célèbre confession".
Pour Eric Giuly, Dominique Strauss-Kahn n'aurait pas dû attendre si longtemps pour parler. "Il aurait dû parler le jour de son retour, ça lui aurait évité une deuxième tornade comme celle qu'il a actuellement. Alors que le jour de son retour, il a un déchaînement médiatique, ça aurait clos l'affaire". "Le jour du retour, il aurait dû répondre immédiatement et se contenter de répondre sur ce qui s'est passé à New York et réserver sa parole sur la Grèce à plus tard", a estimé le spécialiste. En effet, selon Eric Giuly, "ce qui a frappé c'est la différence de ton entre ce qui concernait New York et la Grèce et la dette. A mon sens, la qualité des réponses sur ce sujet a altéré la qualité des réponses précédentes".