La diffusion, jeudi, par BFM TV, des images de vidéosurveillance de l'hôtel de New York où DSK a été arrêté le 14 mai continue de susciter de vives réactions. Dans un communiqué, l’enseigne Accor, propriétaire du Sofitel, a déploré que ces images "exposent inutilement les membres de l'équipe de l'hôtel à la curiosité médiatique".
Le complot ? "Un non-sens"
Ces images, filmées par les caméras de surveillance de l’hôtel entre 12h27 et 14h10, correspondent au départ de Dominique Strauss-Kahn de l'hôtel et à l'arrivée de la police.
Accor assure que "l'idée que ces vidéos établissent l'implication de Accor dans un complot est un non-sens". L’enseigne se défend encore et affirme que "le Sofitel a toujours coopéré avec la justice américaine" et "a transmis à celle-ci tous les éléments requis dans le cadre de la procédure dont il disposait".
La congratulation
Selon l'avocat américain d'Accor, Lanny J. Davis, qui a interrogé le personnel de l'hôtel, les deux employés vus en train de se congratuler "une dizaine de secondes et non 3 minutes" ont déclaré "à plusieurs reprises ne pas avoir eu connaissance du statut politique de Dominique Strauss-Kahn avant cette séquence". Ils ne se souviennent pas non plus, selon l'avocat, "des raisons de cette congratulation".
"En dépit d'allégations malveillantes et infondées, il n'appartient pas à Accor de prendre parti et/ou de commenter tel ou tel aspect de ce dossier", ajoute le groupe hôtelier, qui "entend conserver une position de grande neutralité dans cette affaire".
Accor mis en cause par Taubmann
Jeudi, le biographe de Dominique Strauss-Kahn, Michel Taubmann, a de nouveau mis en cause cet opérateur hôtelier. "Je n'ai jamais parlé de théorie du complot. Mais c'est un petit groupe de gens du Sofitel qui ont organisé un piège contre DSK", a affirmé Michel Taubmann, l'auteur de Affaires DSK, la contre-enquête.