Le Nouvel Observateur ne va pas faire appel de sa condamnation lui ordonnant une publication judiciaire en couverture du magazine et le versement de 25.000 euros à l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn pour avoir porté atteinte à sa vie privée, apprend-on mercredi auprès de l'hebdomadaire.
Le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin et le propriétaire de l'Obs, Claude Perdriel, reconnaissent dans un billet avoir commis une "erreur", rapporte LeMonde.fr. Le journal "devait des explications" à ses lecteurs, estime Laurent Joffrin. "Certains de nos lecteurs ont été choqués. C'est surtout vis à vis d'eux que nous avons pris la décision de ne pas faire appel. Nous avons écouté ce qui nous a été dit. On ne voulait pas avoir une attitude fermée", a-t-il expliqué au Monde.
Le Nouvel Obs avait été attaqué en référé (procédure d'urgence) par Dominique Strauss-Kahn, tout comme Marcela Iacub, auteure de Belle et Bête et son éditeur Stock, ces derniers ayant été été condamnés à insérer un avertissement dans chaque exemplaire mis en vente et à verser conjointement 50.000 euros de dommages et intérêts à DSK.Stock (Lagardère interactive) et Marcela Iacub ont déjà annoncé leur intention de ne pas faire appel.
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Le Nouvel Observateur avait publié des extraits du livre, sorti depuis en librairie, et un long entretien de Marcela Iacub. Au lendemain de la condamnation, le directeur de l'hebdomadaire, Laurent Joffrin, avait dénoncé une décision "extravagante et injuste". Dans Belle et Bête, l'essayiste Marcela Iacub relate en s'adressant à DSK mais sans le nommer sa liaison avec lui, le décrivant comme "mi-homme mi-cochon".
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