Des associations féministes et plusieurs personnalités protestent samedi dans une tribune publiée sur lemonde.fr contre ce qu'elles considèrent comme des propos sexistes entendus dans le cadre de l'affaire DSK, après l'arrestation à New York de l'ex-patron du FMI pour tentative de viol. Les associations Osez le féminisme, La Barbe et Paroles de femmes sont à l’origine du texte. "On a été nombreuses à être très choquée de la façon dont les commentateurs, d’ailleurs quasiment que des hommes, disent parfois des choses assez scandaleuse", a expliqué Clémentine Autain, ancienne adjointe au maire de Paris.
"Des lignes jaunes ont été franchies" :
"Depuis une semaine, nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques, largement relayés sur nos écrans, postes de radios, lieux de travail comme sur les réseaux sociaux. Nous avons eu droit à un florilège de remarques sexistes, du "il n'y a pas mort d'homme" au "troussage de domestique" en passant par "c'est un tort d'aimer les femmes ?" ou les commentaires établissant un lien entre l'apparence physique des femmes, leur tenue vestimentaire et le comportement des hommes qu'elles croisent", écrivent les signataires du texte.
Pulvar, Ockrent, Foresti, Alonso…
"Ces propos tendent à minimiser la gravité du viol, tendent à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage. Nous le rappelons : le viol et la tentative de viol sont des crimes", dit encore la tribune.
Parmi les signataires, figurent l'anthropologue Françoise Héritier, les sociologues Dominique Méda et Eric Fassin, Yvette Roudy, ex-ministre PS, les journalistes Audrey Pulvar et Christine Ockrent, la comédienne et humoriste Florence Foresti, l'écrivaine Isabelle Alonso ou encore le militant associatif Julien Bayou.
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