Dominique Strauss-Kahn évoque dans un livre à paraître jeudi une relation "consentie mais stupide" avec la femme de chambre Nafissatou Diallo dans la suite du Sofitel De New York et dit avoir la prostitution et le proxénétisme "en horreur". Dans "Affaires DSK, la contre-enquête", dont Paris Match publie mercredi des extraits, le biographe attitré de Dominique Strauss-Kahn, Michel Taubmann dit s'appuyer sur des confidences de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international.
L'ancien favori pour la présidentielle de 2012, qui se préparait à une candidature quand a éclaté l'affaire Nafissatou Diallo, reconnaît dans le livre "une vie sexuelle libre" mais dit qu'un tel comportement n'a rien de rare dans la politique ou les affaires et assure n'avoir "rien fait d'illégal". L'ancien ministre de l'Economie donne, pour la première fois en détail, sa version des faits, à la fois sur l'affaire de New York et sur les soirées libertines auxquelles il a participé, évoquées en marge d'une enquête sur un réseau de prostitution.
"Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo", confie Dominique Strauss-Kahn dans le livre, publié aux éditions du Moment. "Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires". Le 14 mai, dans la suite 2806 du Sofitel, Nafissatou Diallo n'aurait été guère surprise ni choquée de voir "DSK" sortir nu de la salle de bains, écrit Michel Taubmann. Elle se serait dirigée vers la sortie sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard, écrit le biographe.