A l'occasion des premières rencontres nationales du vélo, jeudi à l'Assemblée, le ministre des Transports présentera un "plan national vélo". Pour Philippe Goujon, le maire du 15ème arrondissement de Paris qui a présidé le groupe de travail, "il s'agit d'une véritable révolution culturelle, du démarrage d'une autre approche du vélo en France". L'objectif de ce plan est de faire passer la part du vélo dans les moyens de transports de 3 à 12% à l'horizon 2020.
"Un moyen de transport bien meilleur que les autres"
Ce plan comprend "des dizaines de mesures", concernant l'aménagement urbain, la politique de la ville, l'urbanisme, le tourisme, les itinéraires cyclables, le loisir ou encore la santé. "Le vélo est un moyen de transport comme les autres mais bien meilleur que les autres car non polluant, bon pour la santé et moins cher", a déclaré Philippe Goujon, estimant qu'il ne devait pas être "plus mal traité en France que la voiture ou les transports en commun".
Des indemnités kilométriques. Parmi les principaux points du plan, l'indemnité kilométrique permettrait au salarié à vélo de se faire dédommager par son employeur pour ses déplacements. Selon Philippe Goujon, les indemnités, versées par l'employeur, seraient défiscalisées. "Ce n'est pas vraiment le bon moment pour les avantages fiscaux, mais on y tient beaucoup, ce n'est pas un plan conjoncturel", a-t-il indiqué.
"Le transport à vélo fait faire des économies sur la santé"
Ces avantages fiscaux seraient compensées par des économies en matière de santé, fait valoir Philippe Goujon. "On peut aussi essayer de proposer que les assurances tiennent compte du fait que le transport à vélo fait faire des économies sur la santé", dit-il.
Une meilleure prévention des vols. Pour éviter les vols, un souci quotidien pour les cyclistes, le plan prévoit par ailleurs de développer des mesures pour le stationnement sécurisé des vélos dans les habitations neuves -u n texte déjà voté, mais dont on attend l'arrêté - et pour le marquage sécurisé. "On va demander aussi aux entreprises d'installer des casiers à vélo, des vestiaires et des douches, mais ce ne sera qu'incitatif", indique Philippe Goujon.
De nouvelles infrastructures. Côté sécurité routière, l'Etat devrait s'engager à développer les infrastructures qui relèvent de sa responsabilité afin de "faciliter la cohabitation du vélo avec les autres modes de transport urbain", indique le ministère. La majorité de ces infrastructures relèvent cependant de la responsabilité des collectivités locales.
Le plan envisage aussi le développement de l'intermodalité, notamment avec la SNCF, qui selon le député est "prête à modifier sa politique" et a déjà l'intention d'équiper de plus en plus de gares en stationnements sécurisés.