Le parquet général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a signifié jeudi à un homme d'affaires russe résidant à Nice, une nouvelle demande d'extradition de la part des autorités de son pays, un mois après le rejet d'une première demande, a-t-on appris auprès de son avocat. Contrairement à la première demande, qui lui avait valu en 2010 une brève incarcération à la prison de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône, Vitali Arkhangelsky a été laissé libre.
La demande visant cet homme d'affaires de Saint-Pétersbourg, âgé de 36 ans, qui se dit victime de spoliation après avoir amassé une fortune estimée à près d'un milliard de dollars (746 millions d'euros), ne sera pas examinée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence avant plusieurs mois, a précisé la même source. "Cette demande est aussi confuse et illisible que la première", a indiqué l'avocat de l'homme d'affaires, Me William Bourdon, estimant qu'elle "devrait connaître le même sort que la première".
Le 10 novembre, dans un premier arrêt motivant le rejet de la demande d'extradition, la cour d'appel indiquait qu'il existe des "doutes sérieux sur l'équité de la procédure pénale intentée à l'encontre de Vitali Arkhangelsky, sur les garanties fondamentales de la procédure dont il devrait bénéficier et sur la protection effective des droits de la défense". Vitali Arkhangelsky, qui affirme avoir été spolié de l'ensemble de ses biens, a déposé plainte avec constitution de partie civile à Nice en janvier 2011, pour "usage de faux et tentative d'escroquerie au jugement" visant la Banque Saint-Pétersbourg, après le classement d'une première plainte simple. Directeur général et principal actionnaire du groupe Oslo Marine Group (OMG), une holding créée en 2001 et spécialisée notamment dans le transport maritime et les activités portuaires, il aurait, selon la justice russe, contracté des dettes importantes auprès de plusieurs établissements dont la Banque Saint-Pétersbourg.