Demi-journée sans classe : la gronde des parents s'étend

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Fabienne Cosnay et Virginie Salmen , modifié à
BRAS DE FER - Les associations de parents d'élèves ont saisi la justice pour protester contre l'absence de classe une demi-journée pour cause de consultation des enseignants. 

Une première victoire des parents. Initialement prévue lundi, la demi-journée sans classe destinée à consulter les enseignants sur les futures réformes de l'éducation, a été reportée à une date ultérieure et hors du temps scolaire dans les écoles et collèges de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne. Une victoire pour les parents d'élèves, pour qui cette consultation n'avait pas à se faire sur les heures de classe. Avant même que la justice ait examiné le recours en référé déposé par des associations de parents d'élèves, le rectorat de l'académie de Créteil a fait marche arrière et annoncé un report de cette demi-journée banalisée.

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C'est quoi déjà cette demi-journée sans classe ? L'Éducation nationale avait annoncé mi-septembre que les enseignants de maternelle seraient consultés une demi-journée entre le 22 septembre et le 18 octobre sur le futur programme de maternelle, et ceux de l'école élémentaire et du collège sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

école salle de classe 1280

Plusieurs recours en justice. Le recul obtenu par les parents d'élèves dans l'Académie de Créteil a mis la puce à l'oreille à d'autres académies qui ont décidé de jouer la même carte. Selon les informations d'Europe 1, de nouveaux recours ont d'ores et déjà été déposés pour les départements de la Seine-Saint-Denis, du Val d'Oise et des Hauts-de-Seine. Une procédure judiciaire devrait aussi être déposée à Paris, vendredi après-midi. "C'est toute l'Ile-de-France qui va être en lutte contre cette demi-journée volée", se félicite dans le Figaro, Paul Raoult, le président de la FCPE. Et selon lui, la fronde des parents n'est pas prête de s'arrêter. "La contestation est en train de prendre, l'Ile-de-France représente un tiers des écoliers français".

Les raisons d'une grogne. La Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE) ne comprend pas pourquoi cette consultation se fait sur les heures de classe et donc sur le dos des enfants et des familles. Selon la FCPE, les enseignants auraient pu être mobilisés un mercredi après-midi ou un samedi matin. D'autant qu'ils disposent d'une centaine d'heures par an pour leurs activités complémentaires. Les maires de France, qui sortent à peine de la mise en place des nouveaux des rythmes scolaires sont, eux aussi, en colère : ils estiment que ce n'est pas à eux d'organiser la garde des enfants pendant cette demi-journée.