Prédateurs et vols. Des millions de poulets de Loué finissent chaque année dans nos assiettes. Mais les éleveurs de volailles de la Sarthe déplorent la disparition de plus de 135.000 poulets par an, victimes de prédateurs mais aussi de vols. Pour tenter d'endiguer ce phénomène, les producteurs ont signé une convention avec la gendarmerie pour mettre en place un système d'alerte par SMS.
Des élevages peu protégés. Aux abords de Loué, les panneaux "exploitation sous surveillance vidéo" se multiplient. "Tous les éleveurs de Loué ont été confrontés un jour ou l'autre à du vol. C'est facile puisque nous sommes dans des élevages en liberté. Les bâtiments ont des trappes et donc la nuit, il suffit de les soulever pour entrer et ramasser les poulets", explique à Europe 1 Alain Allinant, président des fermiers de Loué.
"On ne va pas se laisser plumer". Cet éleveur dénonce une délinquance de plus en plus organisée. "Si ça devient un commerce parallèle, ça sera problématique. S'il manque 100 ou 200 poulets par bande, ça va coûter cher à l'éleveur. C'est sûr que c'est plus facile que d'attraper une vache. Mais on ne va pas se laisser plumer sans rien faire", prévient Alain Allinant.
Des caméras thermiques et des SMS. Les producteurs de Loué ont donc fait l'acquisition de 300 caméras infrarouges. "C'est une caméra thermique et dès qu'il y a un mouvement, elle prend une photo. On voit ce qui se passe la nuit, c'est plus sécurisant", détaille Didier, un éleveur du sud de la Sarthe. Et pour encore plus d'efficacité, les gendarmes ont créé un réseau : un millier de producteurs sont immédiatement prévenus par SMS à chaque cambriolage.