Le piratage a été passé sous silence. Ces derniers mois, l’Elysée a été la cible de deux cyber-attaques majeures, révèle Le Télégramme mercredi. La dernière en date s’est produite entre le second tour de la présidentielle, le 6 mai, et la prise de fonction de François Hollande, le 15 mai. Ces attaques de grande ampleur ont forcé les services gouvernementaux à passer trois jours à reconstruire, de fond en combles, les systèmes d’information de l’Elysée.
"Ce n’est pas une saturation de boîte mail, c’est une pénétration dans les systèmes d’information, nécessitant une remise à plat complète des systèmes d’information de l’Elysée", explique à Europe 1 l’auteur de l’enquête, Jean Guisnel. Il n’a pas seulement fallu procéder à des "changements d’adresses ou au nettoyage des ordinateurs de l’équipe de Nicolas Sarkozy", mais bien procéder à une "refonte complète de l’organisation du système d’information", souligne le journaliste.
Une attaque sur Bercy en 2011
Le Télégramme rappelle que Bercy avait déjà été la cible d’une attaque grave en mars 2011, visant des fichiers confidentiels. Une opération qui aurait coûté à la France 1% de son PIB, et qui serait le fait de pirates venus d’Asie. Le quotidien indique qu’il pourrait même s’agir de pirates issus de régiments spéciaux de l’armée chinoise.
Dans le cas des piratages visant l’Elysée, "très sophistiqués", les Chinois ne sont pas cités, les autorités françaises se contentant d’évoquer "des alliés". Les attaques "ont été suffisamment sérieuses pour que des enquêtes lourdes soient mises en place, sans d’ailleurs que les sources des attaques soient réellement identifiées".