L'INFO. Il multipliait les achats dans des grandes boutiques de luxe… avec des cartes bancaires piratées. Un couple d'escrocs à la carte bancaire a été arrêté et placé en garde en garde à vue mardi, à Paris. Le préjudice atteint plusieurs dizaines de milliers d'euros et pour l'heure, les policiers sont surtout intrigués par le profil atypique de ces deux suspects.
Sur eux, 80 cartes bancaires piratées. Ils auraient pu dévaliser des dizaines d'enseignes de luxe. Sur les deux escrocs, les enquêteurs de la PJ parisienne ont retrouvé 80 cartes bancaires falsifiées : des cartes étrangères réencodées avec les données de vrais clients volées un peu partout dans le monde. Pour chaque carte, le plafond d'achat est fixé au maximum, permettant aux deux escrocs d'acheter ce que bon leur semble aux frais des victimes piratées.
80.000 euros en quelques heures. Le couple a donc écumé les plus belles boutiques du triangle d'or parisien, près des Champs-Élysées et la prestigieuse avenue Montaigne. Le montant de ce shopping "magique" s'élève à 80.000 euros dépensés en quelques heures. Mais le manège s'est brutalement arrêté chez un horloger au moment de régler l'achat d'une montre à plus de 5.000 euros. Alors que la carte ne passe pas, le responsable de la boutique téléphone au fournisseur de celle-ci. En réaction, le couple tourne les talons et disparaît du magasin.
Arrêtés dans la chambre d'un palace. La police est donc alertée par le commerçant. Grâce aux descriptions données par le personnel, les hommes de la Bac retrouvent les escrocs dans un palace, à deux pas de la célèbre place Vendôme. Dans leur chambre, les policiers découvrent une myriade d'article de luxe achetés frauduleusement. La femme, âgée de 56 ans, et l'homme, âgé de 31 ans, sont placés en garde à vue. Les policiers découvrent alors que les suspects sont Arméniens. Une surprise pour les enquêteurs : c'est une première pour ce type d'escroquerie souvent pratiquée par des malfaiteurs venus d'Asie. La police tente désormais de déterminer si le couple a agi seul ou s'il appartient à un réseau d'escrocs à la carte bancaire.