Détenu en Indonésie, il lance un SOS

© CAPTURE D'ECRAN/SITE DE SOUTIEN A MICHAEL BLANC
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Michaël Blanc, le Français condamné à vie, estime que Nicolas Sarkozy se mobilisait davantage.

Après la libération de Florence Cassez, celle de Michael Blanc ? C'est du moins l'appel lancé à François Hollande par le prisonnier français détenu depuis treize ans en Indonésie pour trafic de drogues. Arrêté à l'aéroport de Bali en 1999 avec 3,8 kilos de haschich dans deux bouteilles de plongée, Michaël Blanc, aujourd'hui âgé de 39 ans, a toujours clamé son innocence.

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• "Je suis oublié". Un temps médiatisé, son cas, dont Thierry Ardisson s'était fait le relais, est aujourd'hui "oublié", déplore le détenu français dans un entretien au Parisien jeudi. "Nos lettres au ministère des affaires Etrangères françaises ou à l'Elysée n'ont reçu aucune réponse", assure l'ancien cuisinier-routard.

Hollande contre Sarkozy. Ce dernier estime aussi que François Hollande ne se mobilise pas suffisamment pour demander sa libération aux autorités indonésiennes. En comparaison, dit-il, Nicolas Sarkozy s'impliquait davantage. "Nicolas Sarkozy s’est beaucoup bougé pour moi. L’Indonésie fait partie du G20. A chaque rencontre entre les deux pays, mon cas était évoqué, et cela permettait de maintenir la pression", se souvient-il.

Des freins à sa libération. Libérable sous le régime de la conditionnelle, Michaël Blanc, qui reste suspendu à une ultime décision administrative des services d’immigration indonésiens, espère toutefois que cette année sera marquée par sa libération. Mais préférant ne pas se faire d'illusion, il souligne les freins à sa libération. "L'autre problème est que, depuis des mois, il n'y a plus d'ambassadeur de France sur place", souligne-t-il.

En août dernier, le Français a pourtant bien cru qu'il pourrait sortir de prison mais en raison de son statut d'étranger, son dossier a été rejeté. Michaël Blanc a "la rage" car "sa demande de libération conditionnelle aurait dû aboutir en août". Mais "le ministère de l'Intérieur refuse de me délivrer un visa. Tout ça est politique", explique-t-il.

"Trois ans maximum". Michaël Blanc attend donc un titre de séjour, sésame ultime pour être libéré sous condition. "Depuis 2008, je me suis repris à espérer. Avant, je ne voulais pas de calendrier. Maintenant, j'en ai un. Je me dis que, si tout va bien, il me reste trois ans au maximum", conclut le Français.