Véritable succès en librairie depuis sa publication en septembre 2009, Métronome fait l'objet d'une polémique depuis quelques jours. Le groupe PCF-PG du conseil de Paris accuse l'ouvrage de Lorànt Deutsch d'être "orienté idéologiquement" (les élus lui reprochent ses positions monarchistes, nldr).
Communistes et élus du parti de gauche ont présenté mardi un voeu réclamant que la Ville cesse de faire la promotion du best-seller, qui revisite le passé au rythme du métro parisien. Sans succès. Le conseil de Paris a rejeté cette demande, présentée par Alexis Corbière, élu du Parti de gauche. Le comédien est aussi la cible de certains historiens, à l'instar de William Blanc. "Il (Lorànt Deutsch) "a une vision de l'histoire tellement biaisée qu'il ne fait pas d'histoire", a jugé sur Public Sénat, l'historien, doctorant à la Sorbonne et organisateur de conférences et de visites guidées de Paris. Mais sur Europe1, Lorànt Deutsch a répondu mardi soir à ses détracteurs.
"Une véritable entreprise de démolition de mon travail"
"Tout est parti d'une seule et même personne, un étudiant en histoire, qui s'appelle William Blanc et qui depuis six mois accapare tout son temps, j'ai l'impression, à entreprendre une véritable entreprise de démolition de mon travail et de mon livre", accuse à son tour Lorànt Deutsch. Pour le comédien, "l'écho qu'en fait Alexis Corbière n'est que le relais politique de cet étudiant, ce militant encarté au Front de gauche et qui, parce que ma vision de l'histoire de France ne correspond pas à la sienne, me taxe d'idéologie et essaie de me faire tomber dans un camp politique", avance-t-il.
L'auteur de Métronome souligne au passage qu'"en tant qu'amoureux de l'histoire", il "a toujours essayé de soigneusement éviter le piège de l'instrumentalisation politique et du message politique". "Je ne suis pas un historien. Je ne suis qu'un comédien", ajoute ce dernier.
L'occasion aussi de répondre à ceux qui lui reprochent de multiples "erreurs historiques" dans son livre. "Tout ce que j'écris est authentique et authentifié par des auteurs qui sont, je pense, un peu plus estimables et en qui on peut avoir un peu plus confiance que des militants politiques", conclut le comédien.
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