La polémique sur Dieudonné s'est invitée mardi lors des voeux de François Hollande aux corps constitués. "Face à l'antisémitisme, face aux troubles à l'ordre public que suscitent des provocations indignes, face aux humiliations que représentent les discriminations, je demande aux représentants de l'Etat et en particulier aux préfets d'être vigilants et inflexibles", a déclaré le chef de l'Etat, sans citer nommément l'humoriste.
"Le gouvernement avec le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux, a pris des instructions (...) pour que nul ne puisse utiliser le spectacle à des fins qui seraient de la provocation et de la promotion de thèses qui seraient ouvertement antisémites", a enchaîné François Hollande. "Et ce n'est pas une affaire de circonstances ou une question de personnes, c'est d'abord les principes de la République qui doivent être constamment rappelé", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat a également appelé à "veiller aussi, lorsque des peines ont été prononcées, que des amendes ont été décidées, que ces sanctions soient pleinement exécutées car il en va de la crédibilité de la justice et de l'autorité de l'Etat". Condamné à de multiples reprises pour antisémitisme ou injure raciale, Dieudonné M'Bala M'Bala s'est vu infliger un total de 65.290 euros d'amendes, dont il n'a pas acquitté un centime, selon des sources judiciaires. Une instruction a été ouverte sur une éventuelle organisation frauduleuse d'insolvabilité et sur son patrimoine.