>> RUMEUR. Fusillade dans un établissement, homme armé évadé de prison, explosion sur une place du centre-ville. A en croire les réactions affolées de jeunes internautes, la ville de Dijon était à feu et à sang vendredi. Vraiment ? Non, pas vraiment dément la préfecture, qui évoque une "rumeur anxiogène". Selon les informations recueillies par Europe 1, tout serait partie d'une histoire d'amitié déçue sur Facebook.
• Facebook et menace de mort. Tout aurait commencé sur Facebook. Une jeune fille du lycée privée dijonnais Les Arcades aurait refusé l'amitié d'un jeune homme.
Mais quand ils se sont finalement croisés "dans la vraie vie" vendredi, le garçon lui aurait lancé un "je vais flinguer tout le monde". Paniquée, l'adolescente aurait alors décidé de porter plainte pour menaces de mort avant de se confier au conseiller principal d'éducation de son établissement.
• Vigilance et Vigipirate. L'établissement décide alors de prévenir le rectorat, confirme le chef d'établissement, Philippe Mougenot, joint par Europe1.fr. L'institution transmet ses consignes de vigilances à plusieurs établissements voisins, plan Vigipirate oblige. Celles-ci ont-elles été communiquées aux élèves ? La rumeur est en tout cas en marche.
Un "twitto" travaillant dans un établissement de la ville sur Twitter : "#Dijon : aucun élève ne peut sortir des établissements scolaires. Raison : un individu évadé et armé serait dans les rues", selon lui.
@Ayohann91 demande : "Bon c'est quoi ces histoires de fou armé ?".
Bon c'est quoi ces histoires de fou armé ? #dijon— Yohann (@Ayohann91) February 1, 2013
"Nous avons également demandé à la police de faire des rondes devant l'établissement par mesure de prudence", explique le directeur. Pendant une demi-heure deux policiers viennent surveiller la sortie des lycéens. De son côté, l'établissement, filtre les entrées et les sorties avec 4 surveillants au lieu des 2 "pions" habituels.
• Comment la rumeur se propage-t-elle ? Selon Philippe Mougenot, dès le départ la jeune fille en question a peut-être amplifié les menaces. De plus, "notre établissement est calme, il ne s'y passe jamais rien. Alors pour les 1.300 lycéens, cela peut surprendre de voir deux policiers devant la grille", explique le chef d'établissement. Les réseaux sociaux ont en suite fait le reste.
Cool peut etre un tueur à Dijon, enfin un peu d'action et de choses à dire aux infos !— Agathe Mairet (@AgatheMairet) February 1, 2013
"Cool peut être un tueur à Dijon, enfin un peu d'action et de choses à dire aux infos !", s'exclame @AgatheMairet. Presque !