Se dirige-t-on enfin vers l'épilogue du mystère des disparues de la gare de Perpignan ? Un homme de 54 ans a été interpellé mardi à Perpignan et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les disparitions de trois femmes près de la gare de Perpignan entre 1995 et 1998. Selon Midi-Libre, ce quinquagénaire déjà connu pour agressions sexuelles a été mis en cause par son ADN. Il est entendu sous le régime de la garde à vue par les hommes du SRPJ Montpellier, qui l'interrogent sur son éventuelle implication dans la mort de Mokhtaria Chaïb, la seconde des disparues.
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>> Europe 1 a pu joindre l'avocat des familles des victimes, Me Etienne Nicolau. Il relate l'espoir des proches suite à cette nouvelle.
"On était convaincu que cela aboutirait". "Aucune des familles n'a un jour pensé que l'on n'aboutirait pas. On a toujours compté sur l'évolution de la science en se disant qu'il y aurait peut-être un déclic un jour", a confié Me Nicolau mardi au micro d'Europe 1.
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"On était convaincu que cela aboutirait. Peut-être parce que l'on a continué à se battre, à demander des investigations, à motiver les juges d'instruction et à la police judiciaire", a-t-il poursuivi. "aujourd'hui on est sur la voie de l'aboutissement, au moins pour un meurtre", a-t-il estimé.
"Nous retrouverons probablement l'assassin". "J'ai eu le frère de Moktharia Chaïb qui était en pleurs. Parce que je pense qu'il a réalisé cet espoir, qu'il avait depuis des années était une réalité", a ensuite relaté Me Nicolau. "J'ai également eu la maman de Tatiana qui garde l'espoir, même si elle n'est pas concernée directement aujourd'hui", a ajouté l'avocat, évoquant la seule disparue dont le corps n'a pas été retrouvé. "Je pense pas que l'on découvrira son corps, trop de temps a passé aujourd'hui. Mais son assassin, probablement", a-t-il conclu.