Près de 500 consommateurs de l'agglomération lilloise vont se retrouver orphelin… de leurs dealers. Neuf personnes ont été mises en examen et huit autres étaient en cours de déferrement devant un juge d'instruction vendredi, dans le cadre d'une enquête sur un vaste trafic de stupéfiants à Lille. Parmi les individus mis en examen, pour trafic de stupéfiants ou non justification des ressources, trois ont été écroués et six placés sous contrôle judiciaire. Deux personnes ont été remises en liberté à l'issue de leur garde à vue.
140 fonctionnaires de police. Ce coup de filet est le résultat d'une opération d'envergure menée mardi et qui a mobilisé, avec les forces du GIPN, près de 140 fonctionnaires de police. Dix-neuf personnes âgées de treize à cinquante ans, dont neuf sont membres d'une même famille, ont été interpellées. Six d'entre elles sont mineures, dont trois âgées de moins de 16 ans.
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2,6 kilos d'héroïne et 500 pieds de cannabis. Environ 2,6 kilos d'héroïne "représentant des milliers de doses et plus de 100.000 euros de ventes", un kilo d'herbe de cannabis, une quarantaine de grammes de cocaïne et 18.000 euros en liquide ont été découverts. Plus de 70.000 euros placés sur des comptes en banque ont été également saisis. Une plantation d'environ 500 pieds de cannabis, prête à être lancée, a également été démantelée dans un village proche de Lille.
150 clients entendus. 500 clients alimentés par ce trafic ont été recensés par les enquêteurs, jusqu'au-delà des frontières du département du Nord. Environ 150 d'entre eux ont été entendus depuis mardi. L'enquête, qui se poursuit, avait débuté à la suite de plaintes d'habitants auprès de la police et de la mairie. Certains des interpellés étaient déjà connus des services de police, notamment pour trafic de stupéfiants.
Un trafic à ciel ouvert, en plein jour. Le trafic s'opérait principalement dans les halls d'immeubles du boulevard de Metz, situé en zone de sécurité prioritaire (ZSP), en plein jour et en début de soirée, au vu et au su des habitants. "Les deals se faisaient à l'intérieur des cages d'escalier, tandis que les rabatteurs se trouvaient à l'extérieur", a expliqué le commissaire en charge de l'opération. "C'était le système classique de réseau, avec un chef de réseau, des vendeurs, des nourrices, des rabatteurs et des guetteurs", a-t-il précisé.