>> Mise à jour 22h30 : deux suspects ont été arrêtés lundi après-midi dans l'enquête sur cette rixe, selon les informations recueillies par Europe 1.
L'émotion était palpable lundi soir dans les rues d'Echirolles, lors de la venue du chef de l'Etat pour rencontrer les familles des deux jeunes hommes tués dans une rixe vendredi dernier. Alors qu'il répondait aux questions des journalistes, le chef de l'Etat a été interpellé par une femme en colère se plaignant de la situation des jeunes dans ce quartier. "C'est devenu le Texas" ici, a-t-elle lancé.
"Mon fils aussi, il a vécu ça. Il n'est pas mort, heureusement", a poursuivi l'habitante. "J'allais vous écrire. Vous êtes là aujourd'hui. Ces deux-là, il ne faut pas qu'ils soient morts pour rien", lui a crié cette femme. "Ils ne le seront pas", lui a répondu le chef de l'Etat. "Ils ont le droit à la sécurité et c'est ce que je suis venu leur apporter. Sécurité, justice et réussite", a insisté François Hollande.
"Retrouver les auteurs de ces crimes odieux"
Le président de la République avait assuré auparavant que "tout est fait pour retrouver les auteurs de ces crimes odieux". "Une fois appréhendés, ils seront traduits devant la justice pour recevoir la condamnation qu'ils méritent", a-t-il ajouté, accompagné du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"J'ai exprimé au nom de la France tout entière ma solidarité à l'égard des familles, les familles de Kevin, de Sofiane qui ont été affreusement attaqués et tués", a poursuivi François Hollande. "Je leur ai dit combien nous étions fiers de leur dignité, de leur courage, de leur volonté d'apaisement".
Les appels à l'apaisement se multiplient
Plus tôt dans la journée, les appels à l'apaisement se sont multipliés à Echirolles, à la veille d'une marche blanche et alors qu'aucune interpellation n'a encore eu lieu. "Nous appelons tous les élèves, tous les jeunes d'Echirolles et d'ailleurs, tous les parents, à la dignité et à l'apaisement", ont déclaré lundi matin les professeurs du lycée Marie Curie d'Echirolles, où avaient été scolarisés les deux victimes, dans un message lu aux élèves.
"Les seules réponses face à un tel drame sont celles de la fraternité de la solidarité et de la non violence", ont-ils ajouté.
Aucune interpellation pour le moment
Une cellule d'écoute composée de deux psychologues, d'un médecin conseil de l'inspection académique et d'une infirmière a été mise en place. A la suite d'une première dispute, Kevin, étudiant en master, et Sofiane, âgés tous deux de 21 ans, ont été lynchés vendredi soir à Echirolles, par un groupe d'une quinzaine de jeunes munis de manches de pioche, de marteau et de couteaux. Aucune interpellation n'a encore eu lieu lundi.