"Pour moi, ce n'était pas du tout un tireur. Pour moi, c'était, pour tout vous dire, un coursier !", se souvient, au micro d'Europe 1, Jonathan, 18 ans et ancien élève de l'école Ozar Hatorah de Toulouse où Mohamed Merah assassinait, il y a un an, un père de famille et trois enfants. Il raconte l'incompréhension, puis la peur de la mort.
"La CPE de l'école est venue nous prévenir dans la synagogue. Elle m'a dit : 'Il y a un tireur dans l'école, ce n'est pas une blague ! Il y a un tireur !', explique-t-il. 'Avec mes camarades, nous sommes allés nous cacher dans la réserve de l'école. On était dans le noir, on attendait, on ne savait pas ce qui passait, on ne savait pas combien il y avait de tireurs... Vraiment, on se dit que c'est fini, que c'est le moment de dire au-revoir pour de bon. J'ai téléphoné à ma sœur, je lui ai dit qu'il y avait un tireur dans l'école, que je l'aimais, que c'était fini. C'est là qu'une porte a claqué, on m'a obligé à raccrocher pour ne pas se faire repérer. Pour nous, c'était un tireur qui venait terminer sa tâche". Il s'agissait en fait de la police qui venait les faire sortir.