Les expérimentations dans les écoles, collèges et lycées, encouragées par une loi de 2005 pour favoriser les projets d'aide aux élèves en difficulté, ne semblent pas avoir suscité l'enthousiasme des enseignants, selon un bilan dressé par le Haut conseil de l'éducation. L'article 34 de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 prévoit que chaque école, collège et lycée adopte un projet, pour une durée comprise entre trois et cinq ans, et dont l'objectif est de leur donner "une grande liberté d'initiative au service de la réussite de tous les élèves", rappelle le HCE.
"Malgré la précision des règles qui caractérisent l'expérimentation selon l'article 34, une impression de flou ressort de l'observation de sa mise en œuvre au cours des années 2005 à 2011", relève-t-il dans une note d'une quinzaine de pages disponible sur le site du ministère et révélée par Le Monde. "Elle est due, en partie, à l'incertitude sémantique qui entoure le terme +expérimentation+, souvent confondu avec l'innovation, et qui peut expliquer les différences de compréhension et d'interprétation de cet article par les différents acteurs de l'Education nationale: le ministère, les académies, les directeurs d'établissements, les équipes enseignantes et leurs partenaires", avance le HCE.