Enfant mort en Ariège : l'eau et la nourriture ne seraient pas responsables

Les résultats de l'autopsie ne sont pas attendus avant fin juillet. © Max PPP
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avec AFP , modifié à
L'ENQUÊTE -

Selon les résultats des analyses, rien ne permet de confirmer que l’eau ou la nourriture soient en cause dans le décès de l'enfant en colonie de vacances.

L'INFO. Les premières analyses de l'eau du centre de vacances pyrénéen où a séjourné le garçon de 8 ans décédé le 9 juillet, révèlent la présence de bactéries qui "ne sont pas hautement pathogènes" et ne permettent pas d'expliquer l'infection digestive aiguë à laquelle il a succombé.

La cause du décès reste non identifiée. A la suite du décès d'Abdelrazak, deux jours après son arrivée dans la colonie de vacances à Ascou (Ariège) avec 38 autres enfants de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), les autorités avaient ordonné l'analyse des aliments servis dans la colonie ainsi que de l'eau du robinet du centre de vacances. "A ce jour, à la lecture des premiers résultats, rien ne permet de confirmer que l'eau de distribution du chalet et les repas servis lors du séjour dans la colonie soient en cause dans le décès de l'enfant", a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Présence de bactéries dans l'eau du centre. L'eau du centre de vacances avait été jugée non conforme début juillet par l'Agence régionale de la Santé, qui avait émis une restriction pour les personnes à risque. Les 140 enfants présents dans le chalet buvaient en conséquence de l'eau en bouteille. "Les premiers résultats de ces analyses confirment la présence de bactéries dans l'eau distribuée dans le chalet", a précisé le ministère. Mais "les bactéries retrouvées en très faible quantité pour l'instant dans l'eau ne sont pas hautement pathogènes". Ces résultats doivent être confirmés ou infirmés par de nouvelles analyses dans les prochains jours. 

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"Finalement, complètement faux". De son côté, le maire d'Ascou déplore qu'avant même les résultats d'analyse, le centre qui hébergeait les enfants ait été pris pour responsable de la mort du garçon. "On a essayé de montrer du doigt des structures, des associations. On ne comprenait pas comment on pouvait empoisonner quelqu'un avec de l'eau. Ce qui est finalement complètement faux. On ne peut pas accepter qu'on nous accuse d'avoir tué un enfant. La procédure a fonctionné", commente-t-il au micro d'Europe 1.

"Concrètement, il n'y a rien". Pour les parents des enfants partis en colonies de vacances, ces résultats d'analyse constituent une vraie désillusion et laissent perplexe. "On ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé. Ce qu'il faut savoir, c'est que beaucoup d'enfants étaient malades, beaucoup d'enfants ont été hospitalisés, mais concrètement il n'y a rien", déplore Farid, père de trois enfants qui ont séjourné dans le chalet, et dont le plus jeune est tombé malade. "Ce n'est pas facile à vivre, on reste septique, parce qu'on ne sait toujours là. Il y a encore des analyses et je pense que ça prendra pas mal de temps", réagit Yvonne, dont le fils de 8 ans était un camarade de l'enfant mort.

Les résultats de l'autopsie attendus fin juillet. Ce sont les résultats d'analyses anatomo-pathologiques, ordonnées par le procureur après l'autopsie, qui devraient permettre de déterminer l'origine de l'infection digestive. Ces résultats ne sont pas attendus avant fin juillet.