La cour d’appel de Rennes décidera mardi du sort d’un enfant de 18 mois, né sous X alors que son père purgeait une peine de prison. Le 12 juillet 2013, le père avait demandé à ce que son fils ne soit pas placé à l'adoption. Mais quelques heures plus tôt ce même jour de juillet, le conseil général de Loire-Atlantique avait acté le placement de l’enfant dans sa famille adopté, où la garçonnet vit depuis déjà 16 mois. La justice devra trancher ce dilemme cornélien : le garçonnet restera-t-il avec sa famille d’accueil, ou sera-t-il restitué à son père biologique ?
Une décision attendue dans l’angoisse par les parents adoptifs. Resté jusqu’à présent très discrets, le couple sa confié son appréhension au micro d’Europe 1. La mère adoptive a fait part de ses doutes et de son désarroi : "on ne peut pas sortir de la vie de notre fils comme ça, c’est impossible".
"Pour nous, en tant que parents, c’est une grande responsabilité de se dire que ce petit garçon, nous devons le protéger, l’aider à grandir, et l’aimer autant que possible", témoigne la mère de famille. "Notre petit bonhomme nous appelle "papa", "maman". A chaque battement de son cœur, nous sommes là", poursuit-elle.
Avant de faire part de son désarroi : "Si on nous l’enlève du jour au lendemain…. On ne peut pas imaginer une chose comme cela. Quel parent peut imaginer qu’on lui enlève son enfant ? C’est une torture."