Le patron de Taser France Antoine Di Zazzo et neuf autres prévenus comparaîtront du 29 novembre au 7 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour leur responsabilité présumée dans l'espionnage de l'ex-porte-parole du NPA Olivier Besancenot, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Les audiences se tiendront l'après-midi les 29, 30 novembre, 4, 6 et 7 décembre.
Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, est soupçonné d'avoir fait espionner en 2007 et 2008 le dirigeant trotskiste, avec lequel il a été en conflit ouvert. Olivier Besancenot avait notamment affirmé que le Taser avait provoqué des morts aux Etats-Unis. Antoine Di Zazzo comparaîtra devant la 17e chambre pour complicité de "violation du secret professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et de "détournement de finalités de données".
Selon l'accusation, le patron de SMP Technologies apparaît comme le "véritable donneur d'ordres". Il aurait sollicité le cabinet Dussaucy-Batana "afin de tout connaître de la situation personnelle et financière de son adversaire". Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances dont ont été l'objet Olivier Besancenot et son proche entourage, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait notamment été saisi au siège de SMP Technologies à Paris (XVIe). L'enquête n'a pas prouvé en revanche que Antoine Di Zazzo avait eu en mains les fichiers comportant des données communiquées frauduleusement. Il a donc bénéficié d'un non-lieu pour le recel de ces données.