Des expertises sur un "lien vraisemblable" entre les essais nucléaires français en Algérie et Polynésie et les cancers de militaires exposés relancent l'espoir des victimes pour changer une loi d'indemnisation, "qui n'indemnise personne".
L'enjeu est de taille pour les victimes potentielles: 150.000 personnes civiles et militaires ont participé de près ou de loin aux 210 essais français conduits au Sahara algérien et en Polynésie entre 1960 et 1996. Et une poignée seulement a obtenu des indemnisations.
Un "lien vraisemblable" existe entre les retombées radioactives des essais et les cancers de militaires exposés, estime mardi dans Le Parisien un expert médical diligenté dans le cadre de l'information judicaire ouverte à la suite de la plainte déposée en 2003 par des victimes. Ce lien est établi dans six des quinze cas examinés par Florent de Vathaire, directeur de recherche en épidémiologie à l'Inserm.