Le blocage des prix à la pompe était l'une des propositions du candidat Hollande. Mais au mois de mai dernier, lors de son élection, les prix étaient à la baisse. Le gouvernement avait donc choisi de temporiser et d'attendre une hausse future pour mettre en pratique cette mesure. Près de trois mois plus tard, le ministre de l'Economie assure qu'il n'exclut pas d'appliquer un blocage temporaire des prix des carburants.
"En fonction de l'évolution des prix dans les semaines à venir, le gouvernement examinera toutes les options à sa disposition et n'exclut aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire des prix tel que proposé durant la campagne présidentielle", a rappelé mardi, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie dans un communiqué.
Des prix inférieurs à leurs pics de mars-avril
Après avoir reculé en mai et en juin, les prix des carburants ont remonté en juillet, tirés par la remontée du baril brut et l'affaiblissement de l'euro, qui renchérit mécaniquement les achats pétroliers libellés en dollars.
Selon les relevés officiels des prix publiés lundi par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie, le diesel et l'essence ont augmenté d'un à deux centimes la semaine dernière en France, revenant à leurs niveaux de la première quinzaine de mai.
Pierre Moscovici, qui relève que les prix actuels "sont proches de ceux constatés lors de l'entrée en fonction du gouvernement", mais encore inférieurs à leurs pics de mars-avril, se dit être "extrêmement attentif" à leur évolution. Le ministre de l'Economie et des Finances avait déjà assuré fin juillet qu'un blocage était "toujours d'actualité", si nécessaire.
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Le gazole grimpe d'un centime, l'essence de deux
Lors de la semaine achevée, le vendredi 3 août, le gazole -qui représente plus de 80% de la consommation en France- a grimpé d'environ 1 centime à 1,4060 euro le litre en moyenne, selon les chiffres compilés par la direction générale de l'énergie et du climat. Il revient ainsi à son plus haut niveau depuis la première semaine de mai, mais encore près de 5 centimes sous ses niveaux records de la mi-mars.
Concernant l'essence, le sans plomb 95 a augmenté de près de deux centimes le litre, à 1,5740 euro, tandis que la hausse a été un peu plus limitée pour le sans plomb 98 (+1,2 centime) à 1,6292 euro. L'essence est ainsi à ses plus hauts niveaux depuis la deuxième semaine de mai, mais elle reste neuf centimes sous ses records absolus de début avril