LA QUESTION DU JOUR - Les ténors de l'UMP se divisent sur l'attitude à adopter vis-à-vis du FN. Après avoir conseillé, en cas de duel FN/PS aux municipales, de voter pour "le moins sectaire", François Fillon a jeté aux orties le "ni, ni" (ni FN ni PS) et le "front républicain" (vote pour le candidat non FN). Un choix politique que Jean-François Copé a qualifié lundi soir de "combinaisons partisanes" dignes de "la IVe République", réaffirmant sa préférence pour la stratégie du "ni ni".
Moins d'un an après une crise qui a failli faire imploser l'UMP, le parti fondé par Jacques Chirac et Alain Juppé en 2002 est de nouveau fracturé au plus mauvais moment. L'UMP, qui doit déjà composer avec le vrai-faux retrait de Nicolas Sarkozy, doit en effet se situer avec un centre en cours de recomposition autour du rapprochement UDI-MoDem et un FN dont la présidente, Marine Le Pen, gagne encore 6 points dans le palmarès Ipsos réalisé lundi pour Le Point.