Voilà un rapport qui vient conforter nombre de parents d'élèves et de professeurs qui remettent en cause les évaluations effectuées dans les classes de CE1 et CM2.
Un rapport du Haut Conseil de l'éducation, rendu public mercredi, dresse une critique virulente sur ces tests instaurés en 2009. Pour le HCE, ces évaluations sont "partielles", "peu exigeantes" et "trompeuses".
Confusion des épreuves en CE1
A commencer par celles réalisées en classe de CE1, dont les méthodes varient en fonction des enseignants. Ainsi, selon l'instituteur, certains élèves auront plus ou moins de temps pour exécuter les tests.
Le HCE déplore également la confusion qui règne autour des épreuves qui combinent des "évaluations dans la classe" – pour déterminer le niveau des élèves dans la classe – et "les évaluations nationales".
Autre critique du Haut Conseil de l'éducation, les épreuves en classe de CE1 sont cantonnées aux simples programmes, alors que la loi d'orientation pour les écoles impose l'acquisition de sept piliers de connaissances et de compétences communes, rappelle Le Monde.
Le HCE en conclut : "les évaluations de CE1 ne peuvent servir de support à l'élaboration rigoureuse d'un indicateur de pilotage du système éducatif relatif aux acquis".
Les épreuves de CM2 peu "fiables"
Même constat pour les évaluations soumises aux 800.000 élèves de CM2. Des tests censés déterminer le niveau des élèves en calcul mental, utilisation des nombres décimaux, mais aussi en dictée ou en conjugaison. Le Haut Conseil de l'éducation souligne l'absence de fiabilité de ces épreuves dont les consignes "varient d'une école à l'autre voire d'une classe à l'autre".
Vers des tests menés de façon indépendante
L'organisme suggère donc que de nouvelles évaluations soient menées et ce par "une agence indépendante", éloignée des décideurs politiques.
Le HCE souhaite ainsi mettre fin purement et simplement à ces épreuves telles qu'elles sont réalisées à l'heure actuelle. Une proposition conforme aux demandes des associations de parents d'élèves qui appelaient, en janvier dernier, les chefs d'établissements à "bloquer" ces évaluations.