Ex-otages : "des moments très durs"

Les anciens otages, libérés vendredi soir, ont raconté sur France 2 leur deux mois de captivité. © CAPTURE D'ECRAN FRANCE2
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avec AFP , modifié à

Les anciens otages, libérés vendredi soir, ont raconté sur France 2 leurs deux mois de captivité.

La phrase. "On a eu des moments très durs." C'est souriants, l'air plutôt reposé et rasés de près - pour les deux hommes - que sont apparus au JT de 20 heures de France 2 Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane et son frère Cyril, quelques heures après avoir été libérés. Les anciens otages, enlevés au Cameroun et retenus au Nigéria, ont raconté leurs deux mois de captivité.

Des conditions de vie très dures. Une "bâche sous les ronces", puis "une sorte de clairière sous un arbre protecteur" ont été leurs lieux de détention, a décrit Tanguy Moulin-Fournier. Le père de famille a aussi expliqué avoir presque dû "négocier l'eau" avec les ravisseurs, par une chaleur accablante.

Regardez l'interview :

Des enfants très forts... "Les enfants vont très bien, ils ont très bien résisté, ils n'ont pas pleuré, pas fait de cauchemars", a de son côté souligné leur mère. "Ils étaient des enfants, qui jouent avec ce qu'ils trouvent, des morceaux de bois, des boîtes de sardines vides...", a encore raconté Albane Moulin-Fournier. Il avaient aussi quelques livres avec eux, comme Les fables de La Fontaine ou La chèvre de Monsieur Seguin, "qu'ils connaissent maintenant par coeur".

... pour qui il faut tenir. Par le "rythme" et les "rituels" que leur présence imposait aux adultes, les enfants ont aidé la famille tout entière à tenir bon, ont encore raconté les trois adultes. "On se disait 'il ne faut pas lâcher, on n'a pas le choix'", ont-ils ajouté.

Une libération très secrète. Très peu d'informations ont filtré sur les conditions de cette libération, annoncée par la présidence camerounaise dès vendredi matin. La France, avait assuré vendredi François Hollande, ne change pas son "principe", qui est "le non versement de rançons". L'Elysée a également affirmé que la libération des otages n'était pas "une action de force" mais le fruit de "contacts multiples". A son arrivée à Paris, Tanguy Moulin-Fournier avait  "remercié aussi bien le Cameroun que le Nigeria", avec une "pensée particulière pour le président (camerounais Paul) Biya".

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