FSU et UNSA boycottent les voeux de Sarkozy

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avec Noémie Schulz , modifié à
- Le syndicat majoritaire de l'Education nationale dénonce les suppressions de postes.

Le geste est très fort. Le syndicat majoritaire d'enseignants de l'Education nationale a annoncé mardi qu'il n'assistera pas aux voeux du chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy doit s'adresser mercredi aux mondes de la connaissance et de la culture.

Réaction contre les suppressions de postes

"A contexte exceptionnel, réaction exceptionnelle", a justifié sur Europe 1 Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp, qui représente les enseignants du premier degré. Le syndicat dénonce la réforme des retraites, "l'absence de dialogue social" et "la politique de suppression de postes". 16.000 postes ont en effet été supprimés en 2010, et 60.000 depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy, rappelle Sébastien Sihr.

"Nous n'avons pas l'habitude de boycotter les voeux. Nous sommes très respectueux du dialogue républicain", rappelle Sébastien Sihr. "Le problème c'est que le gouvernement ne fait pas de même", regrette-t-il.

De son côté, le secrétaire général de la SGEN-CFDT, Thierry Cadart, a déclaré sur Europe 1, qu'il y avait "un contraste trop évident entre des voeux très généraux, et très généreux peut-être dans la formulation, et une situation vécue qui devient insupportable". On est en train de voir arriver dans les académies les résultats d’un budget désastreux, et de voir que partout on a des suppressions de postes, et partout on aura des dégradations des conditions de travail et d’enseignement", prévient-il.

L'UNSA-Education suit le mouvement

La FSU appelle les autres organisations syndicales à se joindre à son mouvement. L'UNSA-Education a indiqué qu'elle n'assisterait pas non plus aux voeux. Un boycott qui intervient à trois jours d'une journée de mobilisation nationale contre les suppressions de postes.

"Les enseignants ne font plus confiance à leur ministre", a fustigé sur Europe 1 Christian Chevalier, le secrétaire général de l'UNSA-Education. "La politique, telle qu’elle est perçue par les enseignants, consiste à supprimer des moyens", a-t-il plus loin développé. "Ça va être encore pire avec les nouveaux enseignants qui arrivent sans formation dans les classes. J’enrage de voir qu’on en va pas dans le bon sens", a aussi jugé le syndicaliste.

Début janvier, la CGT avait également boycotté les voeux présidentiels mais n'avait pas été suivie par les autres syndicats. Les députés du PCF et du Parti de gauche ne s'étaient pas non plus rendus aux voeux du chef de l'Etat aux parlementaires.