Censés être les garants de la bonne conduite de leurs enfants, les parents d’élèves peuvent aussi parfois déraper et même inciter leur progéniture à perturber les cours. C’est la mésaventure qu’a enduré une professeure de collège de Lens, qui a découvert sur Facebook qu’une mère avait encouragé son fils à l'insulter. Poursuivie en justice, cette dernière a été condamnée.
Un appel au chahut diffusé sur Facebook
Juin 2010. L’enseignante, qui a préféré rester anonyme, vit une journée particulièrement éprouvante, sa classe de collège ayant visiblement décidé de perturber les cours.
En allant sur Internet, l’enseignante découvre sur le réseau social Facebook qu’un de ses élèves avait lancé un appel au chahut. Pire, elle se rend compte que cet appel au désordre a été encouragé… par la mère de l’élève perturbateur.
"Je me suis insultée", s’indigne l’enseignante :
Suite à cette journée éprouvante, quatre élèves avaient été renvoyés temporairement après un conseil de discipline. Mais l'enseignante voulait que la mère d'élève soit également sanctionnée pour que sa dignité et son autorité soient rétablies.
"Vas-y mon fils, t’as bien raison, fais-la souffrir"
Et pour cause : cette mère de famille était par ailleurs déléguée des parents d’élève, un statut par vraiment en phase avec son appel au désordre. Sur Facebook, "elle a cliqué sur ‘j’aime’ quand son fils a prévu de faire le bazar dans mon cours et ensuite elle a commenté en disant ‘Vas-y ma fils, t’as bien raison, fais-la souffrir cette follasse’", raconte l’enseignante.
Au final, l’enseignante a obtenu 2.000 euros de dommages et intérêts devant un tribunal civil.