Monique Delessard ne comprend pas sa condamnation à 15 mois de prison avec sursis et trois ans de privation de droits civiques, prononcée vendredi par la cour d’appel de Paris. La maire de Pontault-Combault a été condamnée pour faux acte de mariage, pour avoir organisé l’union de son prédécesseur, alors que celui-ci était plongé dans le coma, à l’hôpital. L’homme est d’ailleurs décédé le lendemain du mariage.
Ecoutez Monique Delessard :
"C’est vraiment une affaire qui s’est passée dans un moment totalement exceptionnel de douleur intense, de ce décès brutal d’un maire qui depuis 30 ans était vraiment aimé par l’ensemble de sa population et des élus", se défend Monique Delessard au micro d’Europe 1. "Ce mariage s’est fait dans des conditions d’extrême émotion, et moi je ne connaissais pas cet acte – je n’étais que maire adjoint à l’éducation –j’ai fait cette signature sous le couvert de mes services administratifs, puisque comme tous les élus on fait des actes administratifs qui sont préparés par des personnes qui sont administratives. Et je prends 3 ans d’inéligibilité pour avoir fait confiance à mes services…"
La maire de Pontault-Combault ne reconnaît finalement comme faute que celle d’avoir trop fait confiance. "Jacques Heuclin était depuis 30 ans maire de Pontault-Combault, tous les services avaient l’habitude de travailler ensemble et chacun faisait confiance à l’autre. Le directeur de cabinet n’avait pas l’intention de faire un faux, il a fait cet acte de mariage pensant que c’était la façon la plus simple de faire ce mariage à la demande de l’épouse de Jacques Heuclin. En plus, Jacques Heuclin lui avait parlé de ce mariage… moi il ne m’en avait pas parlé, j’ai eu l’honnêteté de le dire, et voilà, tout s’est enchaîné en quelques secondes. "