La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim aura bien lieu fin 2016 ou début 2017, a confirmé la ministre de l’Énergie Delphine Batho en réponse aux doutes de plus en plus nombreux qui se font jour sur le réalisme de ce calendrier. Le délai nécessaire pour fermer définitivement la doyenne des centrales françaises fait débat, les autorités nucléaires insistant notamment sur une procédure qui n'a jamais été menée en France pour ce type de réacteur et qui devrait prendre cinq ans, pour un arrêt qui pourrait donc être postérieur à 2017.
"L'arrêt de Fessenheim aura bien lieu fin 2016 ou début 2017. Il n'y a pas d'obstacle, ni juridique, ni financier, qui soit incontournable", assure Delphine Batho dans Le Monde publié lundi, confirmant le calendrier donné par François Hollande. "Le peuple est souverain pour décider de la politique énergétique, et EDF a dit qu'à partir du moment où il y aura une loi de transition énergétique, il la respectera." La fermeture de Fessenheim doit être inscrite dans la loi de transition énergétique qui sera présentée à l'automne. En dehors du Parlement, l'exploitant EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sont les seules entités à pouvoir décider de fermer une centrale nucléaire.