François Fillon a défendu lundi lors d'un déplacement dans la Somme le projet contesté de "TVA sociale", débattu à l'Assemblée nationale, et l'utilisation du référendum, envisagée par Nicolas Sarkozy pour réformer la formation des chômeurs. Le Premier ministre, accompagné de Valérie Pécresse (Budget) et François Baroin (Economie), a visité lundi une usine d'agroalimentaire, avant de participer à une table ronde avec des chefs d'entreprises du département.
Il est ensuite revenu dans un discours sur le projet du chef de l'Etat, qui devrait annoncer dans la semaine sa candidature, de recourir au référendum pour réformer la formation des demandeurs d'emploi. "Est-ce un crime de demander aux Français leur avis face à un blocage qui dure depuis aussi longtemps?" s'est interrogé François Fillon, soulignant que seuls "10% des chômeurs sont en formation" alors que "31 milliards d'euros sont engagés au total pour notre système de formation".
François Fillon a également livré un nouveau plaidoyer en faveur d'une baisse des charges patronales, compensée par une hausse de TVA, dont l'Assemblée nationale a entamé lundi l'examen. Face à une baisse de la compétitivité de la France, due en partie selon M. Fillon à l'endettement et aux 35 heures, "nous ne pouvons plus esquiver la question du coût du travail" et nous devons "recaler nos coûts par rapport à nos concurrents de la zone euro", a prévenu le chef du gouvernement.