Les employés du Mont-Saint-Michel étaient toujours en grève jeudi pour la 39e journée consécutive et désormais en pleine saison touristique mais avec une abbaye ouverte et gratuite, après trois jours de fermeture, a-t-on appris jeudi auprès de la CGT et de la direction. "Nous n'avons jamais été aussi près d'un accord mais il nous manque certaines garanties", a indiqué jeudi Serge Poisson, délégué CGT de l'abbaye qui emploie 45 fonctionnaires et dont l'entrée est normalement à 9 euros. L'incertitude demeurait en fin de journée sur la gratuité ou pas de l'abbaye vendredi, les négociations pouvant se prolonger tard le soir.
Les agents sont en grève depuis le 3 juin pour protester contre la suppression depuis cette date des navettes réservées aux Montois et aux travailleurs du mont pour les trajets entre la côte et le rocher. La plupart du temps, l'abbaye est restée ouverte, les fonctionnaires se relayant pour faire grève au fil des jours. Lundi, à deux jours du passage du Tour de France au Mont, le mouvement s'était durci, et l'abbaye a été fermée jusqu'à mercredi.
Le syndicat mixte de collectivités locales qui a délégué à Veolia (filiale de Transdev et de la Caisse de dépôts) les transports entre la côte et le mont a proposé, selon la CGT, la mise en place de 25 trajets réservés. La CGT n'a pas souhaité dans l'immédiat préciser la nature des garanties demandées. "Les touristes font la queue pour prendre les navettes mais ils viennent une fois tous les 10 ans. Nous c'est deux à trois fois par jour", avait déclaré lundi François Saint-James, guide conférencier depuis 24 ans au mont et résident sur le rocher classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Aux heures de pointe, "on est tassé comme des harengs", avait-il ajouté.