Le point commun de cette campagne présidentielle : tous les candidats consentent à augmenter les impôts. En période de crise et de réduction de la dette, les prétendants à l'Elysée ne voient d'autres solutions pour redresser les finances. Après les deux plans de rigueur de l'année 2011, les Français devraient être encore mis à contributions en 2012. Mais sur la fiscalité, le clivage droite-gauche reste très fort.
L'idée lancée lundi par François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros a suscité beaucoup de réactions. Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, va même jusqu'à 100% au-delà de 360.000 euros. La gauche veut ainsi mettre fin aux rémunérations indécentes et en même temps se démarquer de Nicolas Sarkozy qui, en 2007, promettait que les Français ne paieraient pas plus de 50% de leurs revenus en impôts.
Nouvelle tranche d'imposition
De nouvelles tranches d'impôts sont également envisagées au-delà du taux actuel de 41%. François Bayrou du MoDem veut passer à 45%. Le candidat centriste veut adjoindre en plus une tranche à 50% pour les revenus de plus de 250.000 euros annuels. François Hollande prévoit également la création d'une nouvelle tranche d'imposition à 45% à partir de 150.000 euros par an. Marine Le Pen attend améliorer la progressivité de l'impôt avec la création de nouvelles tranches intermédiaires de l'impôt sur le revenu et notamment un taux supérieur porté à 46%.
Points communs et différences entre les candidats :