Caroline Fourest, journaliste spécialiste des mouvements d'extrême-droite, a estimé jeudi soir sur Europe 1 que la radicalisation des opposants au mariage pour tous est le fait "de groupuscules d'extrême droite sont en train de déborder" les organisateurs des manifestations. "Frigide Barjot, c'est le cache-sexe dans cette histoire. Elle est l'arbre qui cache la forêt de groupes anti-avortement, catholiques radicaux, et parfois plus extrémistes", assure-t-elle.
"On l'a présentée comme la fille sympa qui passe ses soirées avec des homosexuels en boîte de nuit. Elle a passé beaucoup de nuits en boîte mais elle fréquente depuis des années des paroisses intégristes, elle s'est mariée dans l'une d'elles, elle fréquente des militants anti-avortement... Et ce n'est que la partie présentable. Quand Frigide Barjot ou sa numéro 2 font des conférences dans des églises, elles invitent à financer le mouvement en faisant des dons à Alliance Vita, qui est une association qui fait du lobbying contre l'avortement depuis des années", affirme Caroline Fourest. "On ne peut pas dire qu'il y a un lien direct entre les groupes anti-avortement et les néo-fascistes mais ils sont au coude à coude dans les manifestations", nuance-t-elle.
Caroline Fourest a été poursuivie samedi toute la journée par des opposants au mariage pour les couples homosexuels, perturbant à Nantes un débat auquel elle participait, bloquant son TGV et l'attendant à son retour gare Montparnasse à Paris.