Le troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de l'usine Fralib est bien "légal". C'est ce qu'a jugé le tribunal de grande instance de Marseille qui a débouté vendredi les salariés de l'usine du groupe Unilever installée à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. Le TGI a donc débouté le comité d'entreprise de Fralib.
Mi-novembre, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait annulé le second PSE présenté par la direction, estimant ses propositions de reclassement "pas sérieuses" et obligeant ainsi salariés et direction à reprendre les discussions sur un nouveau plan.
Tous "les salariés ont reçu une offre d'emploi"
La direction du site de Gémenos, le seul en France à produire les thés Lipton et les infusions L'Eléphant, s'est félicité dans un communiqué de la validation par le juge des référés, après une audience le 4 avril, "de la procédure de consultation sur la fermeture de Fralib et le PSE, déboutant ainsi le comité d'entreprise de l'ensemble de ses commandes".
La direction affirme que "chacun des 103 salariés a reçu une offre d'emploi (..) dans une autre usine d'Unilever en France", le groupe en comptant six. Pour ceux choisissant de rester en Provence, "des mesures d'accompagnement" ont été proposées avec "12 mois de congés de reclassement à 75% du salaire (15 mois pour les plus de 50 ans), 20.000 euros pour créer ou reprendre une entreprise, le soutien d'un cabinet de reclassement et une enveloppe globale de 400.000 euros pour la formation professionnelle", détaille-t-elle.
Une centaine de salariés souhaite le redémarrage
Par ailleurs, Unilever a rappelé sa décision, prise début mars, d'augmenter de 50% le budget de revitalisation économique du bassin d'emploi, portant ce montant à 1,5 million d'euros, équivalent, selon le groupe, à la création de 182 emplois dans cette zone.
Sur les 182 salariés initialement touchés par le projet de fermeture (dont 155 déjà licenciés), plus d'une centaine, selon les syndicats, réclament toujours le redémarrage de l'activité à Gémenos.