Pragmatisme. Si Arnaud Montebourg ne cache pas sa préférence pour un rachat de la branche énergie d’Alstom par Siemens, François Hollande, lui, veut juger sur pièces. En visite à Stralsund chez Angela Merkel, dans le fier électoral de la chancelière, le président français a réaffirmé son pragmatisme en déclarant que le gouvernement était avant tout "très attentif aux enjeux d’emplois, de localisation d’activités, de centre de décisions" dans le dossier du rachat de la branche énergie du groupe français Alstom, ce qui le poussait à "attendre l’offre de Siemens dans le détail pour se prononcer". "Siemens y travaille et nous ne voulons pas préjuger d'un choix, nous voulons faire en sorte que ce soit le mieux pour les salariés d'Alstom et le mieux pour les salariés de Siemens si cette offre était proposée", a ensuite ajouté le locataire de l’Elysée.
GE favori de la direction. Précédemment, il n’avait pas jugé acceptable l’offre de rachat émise par le concurrent de Siemens, l’américain General Electric, qui avait proposé 12.35 milliards d’euros. GE a pourtant les faveurs de la direction d’Alstom. Si sa parole a du poids dans cette affaire, François Hollande a rappelé et reconnu que ce dossier était "d’abord une affaire d’entreprises, d’industriels", l’Etat n’étant plus actionnaire du groupe depuis 2006.
Merkel peu interventionniste. Angela Merkel s’est elle aussi exprimée sur le sujet, la chancelière allemande a déclaré lors du point-presse : "en ce qui concerne Alstom et Siemens ce sont des décisions qui relèvent des entreprises, le gouvernement ne s'y immisce pas." "Si les décisions des entreprises montrent qu'il est avantageux d'aller en ce sens l'Allemagne accompagnerait un tel projet mais la question est de savoir si Siemens entend formuler une offre, on verra ce qu'elle est, et ensuite on se prononcera".
PROSPECTIVE - La branche transport d'Alstom survivra t'elle seule ?