La décision du ministre de l’Education nationale de procéder à l’éviction du premier exercice sur les quatre proposés dans l’épreuve de mathématiques des bac S en raison d’une fraude "avérée" est fortement critiquée. Preuve en est cette dernière action en date : jeudi matin, un avocat au barreau de Paris a déposé une requête auprès du Conseil d’Etat.
Les candidats n’auront pas "l’évaluation attendue"
"J’ai été saisi par une candidate à l’épreuve de mathématiques pour contester la décision du ministre", a précisé Me David Dokhan sur Europe 1. Car, a-t-il expliqué, "selon les candidats, il se peut que certains ont commencé par cet exercice, réputé facile, et y ont consacré beaucoup de temps. Et ils ont donc espéré une très bonne notation".
"Or, la décision du ministre aura pour effet, pour les candidats, de ne pas avoir l’évaluation attendue de ces étudiants dont ma cliente", a indiqué l’avocat. Et de préciser : "au détriment des autres exercices, qui seraient les seuls évalués mais qui seront même surévalués en application de la décision du ministre".
"Le véritable problème dans notre affaire, c’est que les règles du jeu ont été changées une fois que la partie était terminée. Les candidats se sont organisés tout au long de l’épreuve sur un barème et au final on leur appliquera un barème qui, à l’heure actuelle, est totalement ignoré de tous", déplore l’avocat.
Me David Dokhan demande que le barème initial soit appliqué :
Reste que le Conseil d’Etat doit statuer sur l’urgence de cette requête. Sachant que les correcteurs sont d’ores et déjà en train de corriger les copies du bac et que certains élèves, comme la cliente de Me David Dokhan, attendent les résultats en mathématiques en vue d’être acceptés dans de grandes écoles ou prépas avant le 5 juillet.