Le contexte. Depuis plusieurs semaines, l'Agence nationale de la sécurité du médicament est sur les dents. Des somnifères auraient été introduits par erreur dans des boîtes de Furosémide, un diurétique du laboratoire Teva, causant la mort de plusieurs patients. Le problème, c'est que trois semaines après le début des investigations, les enquêteurs n'ont toujours pas le moindre indice sur ce qu'il s'est produit.
>> A LIRE AUSSI : Une alerte, un seul signalement
Tous les tests négatifs. Le site de fabrication du Furosémide, à Sens, dans l'Yonne, avait déjà été passé au peigne fin, sans succès. Et voilà que les tests menés sur l'emballage plastique de Saint-Malo, premier cas signalé d'inversion et point de départ de toute l'affaire, se sont eux aussi révélés négatifs : selon les analyses chimiques, il n'y aurait pas non plus la moindre trace de somnifère. Ces conclusions laissent donc tout le monde perplexe, d'autant que les tests toxicologiques menés sur les organismes de deux victimes n'ont pas non plus révélé la présence de somnifère.
>> A LIRE AUSSI : L'usine Teva inspectée
L'affaire bientôt classée ? Il est encore trop tôt pour parler d'une fausse alerte : quatre autres décès font toujours l'objet d'une enquête. Mais plus les jours passent, et plus la possibilité que le parquet de Paris classe l'affaire sans suite se précise. De son côté, le laboratoire Teva continue d'ouvrir et d'examiner, une à une, les boîtes des lots suspects, à raison de 700 boîtes par jour. Pour l'instant 9.000 ont été ouvertes, sans que l'on y trouve autre chose que le diurétique attendu.