Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a apporté vendredi son "soutien" et a "félicité" la police après qu'un homme d'une trentaine d'années a été blessé jeudi soir à Marseille lors d'une fusillade avec elle, a annoncé à l'AFP l'Intérieur.
"Manuel Valls vient de s'entretenir par téléphone" avec les deux policiers intervenus lors de ces faits, a déclaré le ministère à l'AFP peu avant 1 heure vendredi, "afin de leur manifester son soutien et de les féliciter pour le courage et le sang-froid dont ils ont fait preuve qui fait honneur à leur métier et à leur mission". Selon l'Intérieur, un "grave incident s'est produit" jeudi soir à Marseille au cours duquel "un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) surveillait deux véhicules suspects avec des passagers encagoulés dans une impasse desservant une zone commerciale" dans le Xème arrondissement.
"Détectés", les malfaiteurs présumés ont pris la fuite, a expliqué à l'AFP l'Intérieur, "en faisant usage d'une arme à feu en direction du véhicule des policiers". "Mis en danger ceux-ci ont dû riposter blessant l'un" des présumés malfaiteurs et deux impacts de balles ont été retrouvés sur la voiture de police. En dépit du "danger", toujours selon l'Intérieur, les policiers se sont lancés aux trousses des suspects et ont interpellé l'un d'eux "avant de découvrir plusieurs armes lourdes dans (leurs) véhicules".
"Ce sont des faits d'une exceptionnelle gravité que nous ne pouvons que condamner. L'an dernier, nous avons perdu un collègue dans une situation presque similaire. C'est un miracle que le bilan ne soit pas dramatique", a réagi David-Olivier Reverdy, du syndicat de policiers Alliance. Fin novembre 2011 à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), un policier de la BAC d'Aix-en-Provence avait été mortellement blessé par une rafale de kalachnikov tirée sur sa voiture, tandis qu'il poursuivait des cambrioleurs avec sa patrouille.