La féministe Gisèle Halimi a regretté lundi sur Europe 1 que "les victimes présumées" de Dominique Strauss-Kahn n'aient pas droit au même traitement médiatique que l'ancien directeur du FMI. "J'ai été choquée par cette disproportion et cet oubli total des femmes, les victimes présumées pourraient aussi avoir la parole et expliquer ce qui s'est passé", a-t-elle dit.
Gisèle Halimi demande donc "une égalité de traitement, qu'on donne la même tribune, que Claire Chazal invite Tristane Banon par exemple." "On ne peut pas donner la parole à une partie seulement", a-t-elle regretté. "Ça me paraît plus juste que les victimes aient les mêmes droits que les présumés agresseurs. On pourrait se faire une idée, qu'on ait une information complète", a poursuivi Gisèle Halimi.
La féministe a par ailleurs critiqué l'interview de DSK par Claire Chazal dimanche soir. "Je suis choquée aussi parce qu'aucun question incisive [n'a été posée]. Une vraie question pour lesquels les téléspectateurs ont une vraie curiosité, à savoir ce qui s'est passé dans cette suite pendant les 7-8 minutes. Ils ne se sont pas regardés en chien de faïence, il s'est passé quelque chose mais quoi ? Là dessus, DSK n'a rien dit", a regretté Gisèle Halimi.